François, comte de BULKELEY (1686-1756)

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François, comte de BULKELEY (1686-1756)
Lieutenant général au service de France. 2 L.A., au camp devant Philipsbourg 25 juin et 15 juillet 1734, au Président de Montesquieu à Paris; 1 et 3 pages in-4, adresses avec cachets cire noir aux armes (brisés) et marques postales. [CM 396 et 400] Sur la mort du maréchal de Berwick (12 juin 1734), dont Bulkeley était le beau-frère (Berwick avait épousé la soeur de Bulkeley), et auprès duquel il servait comme maréchal de camp au siège de Philipsbourg. 25 juin. «Vous avez bien raison, mon cher president. C'étoit une horrible nouvelle que celle que vous veniez d'aprendre lorsque vous m'avez honoré de votre derniere lettre; elle est irreparable, pour sa famille pour moy, et je souhaite qu'elle ne le soit pas pour l'État; vous sçavez combien je luy étois attaché independament de tout intéret particulier; ce cruel spectacle ne sortira jamais de mon esprit, ni la douleur que jen ressens, de mon coeur». Il compte sur Montesquieu pour consoler Mme de Berwick... 15 juillet. Il déplore le «triste état» de Mme de Berwick: «Je ne sçache personne plus capable que vous de la consoler et de dissiper un peu sa douleur. Que de raisons pour elle de s'affliger ! Quand je songe, que cet homme aprez avoir travaillé comme un forçat pendant quarante ans, et aprez de grands services rendus aux deux plus grands rois de l'Europe, sans avoir jamais eu un échec, est mort sans laisser de quoy payer ses dettes, et aprez avoir toujours vécu sans faste sans ostentation: je vous avoue que cette reflection suffit pour degouter du metier, de la fortune et du monde; ses enfans n'ont pour tout heritage que le merite de leur père, heureux s'ils peuvent l'imiter». Il aimerait que Montesquieu écrive l'éloge du maréchal: «Vous l'avez beaucoup connu et il me semble qu'il y auroit de belles choses à dire sur ses moeurs, et son desintéressement, cela se pourroit se traitter dans une lettre à un amy, je voudrois que le monde fut instruit de ses vertus, et que l'on rendit à sa mémoire la justice que l'envie et
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