François, comte de BULKELEY (1686-1756)

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François, comte de BULKELEY (1686-1756)
Lieutenant général au service de France. L.A., Orléans 14 mai 1736, au Président de Montesquieu à Paris; 3 pages in-4, adresse avec cachet cire rouge aux armes (brisé). [CM 439] «Quil est doux de recevoir des marques du souvenir de mon cher Monsieur le president que tout le monde cherit, et que les princes recherchent; si vous m'adorez de loin, il faut convenir que vous ne m'aimez guere de prez, puisque la veille de mon depart vous m'avez evité honteusement, mais je suis sans rancune, et je ne feray plus de reproches». Il raille l'abbé d'Harcourt, fils du maréchal, aux propos dignes d'un «officier de l'Inquisition [...] luy et ses freres serviront toujours de preuve qu'un homme de beaucoup d'esprit peut faire de tres sots enfants. Mr le Card. de Polignac a grande raison de conserver ces precieux restes de l'antiquité pour l'ornement de sa patrie; mais Madame la Vicomtesse l'a encore mieux servie, en luy donnant non des statues mais des hommes qui seront un jour aussy utiles qu'agreables». Il parle encore du «pauvre Mr de Lambert», veuf inconsolable: «sur ma parolle il vaudra bien mieux sans cette femme. [...] Pour moy mon cher president, je tache à passer tranquillement mes jours, et je trouve reellement dans une douce société de quoy me consoler de mon eloignement du grand monde». Il incite Montesquieu à venir séjourner à Orléans chez Mme Richard Cantillon (sa maîtresse, veuve de Richard Cantillon, que Bulkeley va bientôt épouser): «elle est tres sensible à l'honneur de votre souvenir, elle vous demande une lettre à Fatime [allusion aux Lettres persanes], et que vous confirmiez ses esperances qu'elle trouvera là haut ces hommes divins que vous lui avez promis, car ceux d'icy bas sont bien loin de leur perfection». Puis sur la mort du Prince Eugène (21 avril): «pour moy jen suis affligé sans l'avoir jamais vû, parce qu'il n'existe plus d'hommes de cette espece; on peut dire que c'étoit le dernier general qui restoit»
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