Marie-Anne Goyon de Matignon, Madame de GRAVE (1697-1738)

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Marie-Anne Goyon de Matignon, Madame de GRAVE (1697-1738)
Fille du maréchal de Matignon, elle fut la maîtresse de Montesquieu. L.A., Montpellier 21 mai 1736, à MONTESQUIEU à Paris; 3 pages in-4, adresse avec cachet cire rouge aux armes (brisé). [CM 440] CHARMANTE LETTRE DE SON ANCIENNE MAÎTRESSE, AVEC UNE ALLUSION AUX LETTRES PERSANES. «Je contois mon president qu'unne mauvaise memoire me sauveroit des torts que jay de vous devoir depuis tres lontemps une reponce mais je me suis bien trompée et j'en suis ravie. [...] Vous souvenir dunne provincialle exilée depuis un an, sentir encorre quelque chose pour elle, luy en donner des preuves, luy consacrer des moments qui pouvoient estre employés à lamusement et à ladmiration du publiq cela me prouve que vous faites cas dunne ancienne amitié dont vous este et devez estre bien sur. [...] Il me paroist que vous faitte des projets bien éloignés pour votre Guyene sy vous estiez homme à tenir votre parolle et à me venir voir je souhaitterois quasy que vous fussiez obligé dy aller car je vous assure que quant à moy je seray encore dans mon chien de Languedoc dans neuf mois dicy preste à vous y recevoir avec mon bouilli mais à vous entendre on diroit que je nay jamais mangé de rôts vous traittez ma table avec une modestie qui moffence et qui me piquera bien dhonneur quand vous y paroistrés pour vous en donner une idée moins frugalle, dans le vray vous devriez me venir voir je croy quun Persan même na pas vû tout ce qu'il y a d'étrange en ce monde quant il nest pas venu à Monpellier. Ainsi vous y trouveriez de la nouveauté. Vous pouriez faire votre chemin depuis Bordeaux par eau jusquau port du pont Juvenal qui afin que vous le sachiez est un tres fameux port où jirois vous recevoir comme dame du lieu». Elle évoque «les bons propos» de l'abbé d'Harcourt: «je suis bien aise de savoir quil regarde la roüe et la brulure comme un assez petit tort que lon fait à son prochain». Puis elle parle du «mariage du petit Polignac avec Mlle de La Force [...] ils ne sont point assez riche lun pour laut
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